Impressions numériques présentée sur boîtes lumineuses
28,2 x 41,9 x 6,3 cm
Ce dyptique propose une réflexion sur la disparition de soi et l’effacement de la mémoire. Dans un geste performatif, j’ai altéré à l’eau de javel deux photographies de mon enfance dont il n’existe qu’un exemplaire. Les images ainsi brûlées voient leur trame narrative être brouillée, transformée. Une fois ces images montées sur des boîtes lumineuses, leurs brûlures chimiques sont traversées par la lumière, ce qui ramène au premier plan les trous béants et avive la douleur de la perte des souvenirs. Ces nouvelles images, de caractère autofictionnel, frôlent l’abstraction et, dès lors, questionnent notre rapport à la trace et à la mémoire, tant au plan psychologique que philosophique. En intervenant sur ces photographies banales de ma vie, je modifie leur intention première; plus encore, je bouleverse leur sens profond. Puisqu’elle manipule des archives, Avant ma disparition est aussi une réflexion sur la réappropriation des images et leur statut à l’ère du post-photographique.